CABINETS NOMINAUX DES POIDS ET MESURES

Cher Monsieur,

Nous pouvons vous donner aujourd'hui les explications utiles, relativement à la suite des travaux des CABINETS NOMINAUX.
Tout particulièrelent en ce qui concerne les questions des POIDS ET MESURES…

…Le problème a été posé avec la plus grande rigueur.
Vous vous êtes déjà rendu compte par le Cahier des charges dont nous vous avons remis un exemplaire, que nous avons obtenu des réponses du plus haut intérêt et qui représentent les solutions les plus perfectionnées. Les dossiers que nous joignons à la présente, vous le démontreront d'ailleurs amplement.
Toutefois, il s'agit ici de bâtiments qui ne sont pas du même caractère que ceux d'une administration ou d'un ministère, et nous avons pu, en conséquence, admettre des solutions plus économiques, préconisées en particulier par la maison Castiaux.
Nous attendons cependant de cette maison, les renseignement complémentaires qui ne nous sont pas encore parvenus malgré nos télégrammes et nos lettres…

…Si des méthodes particulières de circulation d'air n'existaient pas, il faudrait les créer, ou alors il faudrait se contenter de s'en tenir aux usages barbares courants, qui consistent, dans les salles communes, à faire respirer pendant de longues heures un air complètement vicié…

…Il nous reste encore à signaler une question qui paraît d'importance : Les médecins sont unanimes pour déclarer que l'afflux des rayons solaires à l'intérieur des pièces habitées, et particuluèrement nombreusement habitées, est indispensable à l'hygiène. Les rayons solaires ayant d'immenses factultés de purification…

En conclusion, nous voudrions bien vous faire comprendre, cher Monsieur que la construction des CABINETS NOMINAUX représente un travail raisonné point par point, où nous avons fait appel à toutes les ressources de la technique, pour conduire à l'efficacité et à l'économie. Par ailleurs, nous pouvons vous assurer que la tenue des bâtiments sera telle, qu'une impression de gaieté et de dignité s'en dégagera, faisant honneur à votre institution.
Veuillez agréer, Cher Monsieur, l'expression de nos sentiment les plus dévoués.

Le Corbusier

Extrait d'une lettre de Le Corbusier au commissaire Peyron en date du 3 Août 1931.