VERU MONTANUM • 2005
Chapelle Saint-Julien - Plan cadastral de 1813, et Coupe longitudinale, relevé par Louis Sauvageot, 1894 (archives des monuments historiques) • PETIT-QUEVILLY, FRANCE - 2005
Chapelle Saint-Julien • PETIT-QUEVILLY, FRANCE - 2005
Du "VERU MONTANUM", vers le Mont Nominal.
L'histoire,
Il existe en forêt de Rouvray, dès le onzième siècle un parc de chasse des ducs de Normandie. Ses pieux suintants, entrelacés et chevillés ont donné leur nom aux village de Grand et du Petit-Quevilly, crées par essartage de la forêt, et attestés dès 1030.
C'est à proximité de ce parc qu'Henri II Plantagenênt fait construire en 1160 son manoir royal.
Selon la disposition habituelle, la chapelle Notre-Dame est alors implantée près du logis, sans doute dans la basse-cour.
Dès 1183, le même Henry II transforme ce manoir en maladrerie destinée aux jeunes filles nobles de Quevilly.
La chapelle reçoit le vocable plus approprié de Saint-Julien l'Hospitalier et est connue au treizième siècle sous le nom de Salle aux Pucelles.
Plusieurs érudits, dont Eustache-Hyacinthe Langlois, ont attiré l'attention sur l’intérêt de la chapelle et de ses peintures. Elles sont légèrement postérieures à l'édifice construit en 1160 : le premier tracé à l'ocre rouge a été peint sur l'enduit frais de la voûte où il s'est fixé par carbonatation. L'iconographie, axée sur la Vierge, avec la présence répétée des Rois-Mages au détriment de scène plus populaires, confirme la commande royale.
Les restaurations,
De lait de chaux en lait de cire, les peintures sont fixées à la gomme arabique en 1932. L'application de "Sang-dragon" sur celle-ci opère un détournement de programme iconographique aux conséquence inattendues…
Jean Taralon, dans son rapport de 1959 atteste alors de la pulvérulence de ces peintures, commençant sous la voûte du cœur et se poursuivant dans la nef, qui laisse par endroit voir la "sinopia", couche préparatoire.
Illusoire déposition "a strappo" où l'on recueille toutes les poussières d'étoiles au sol. Des ponts de couleur sont appliqués dans les lagunes, certains décors floraux sont empêchés et les personnages manquants sont alors inventés.
Le programme,
1 - Cheminer à l'envers. Respirer, inspirer. Expirer, et du deuil espérer. 2 - Fuis voilà le bilan : regards inquisiteurs sur les pots déchargés, insectes vrombissants. Vomissures épinglées, crachats satisfaisants… 3 - Et passer à l'avers, en tension. Du véhicule psychopompe à l'aplomb de la verge, la nef comme départ, verrou intimidant.
Là-haut, l'infini, ce zéro démontré, immaculée consomption du Veru Montanum vers le Mont Nominal.
Extrait de l'ouvrage réalisé par le Service Régional de l'Inventaire Général de Haute-Normandie, sous la direction de Claire Etienne-Steiner.
L'histoire,
Il existe en forêt de Rouvray, dès le onzième siècle un parc de chasse des ducs de Normandie. Ses pieux suintants, entrelacés et chevillés ont donné leur nom aux village de Grand et du Petit-Quevilly, crées par essartage de la forêt, et attestés dès 1030.
C'est à proximité de ce parc qu'Henri II Plantagenênt fait construire en 1160 son manoir royal.
Selon la disposition habituelle, la chapelle Notre-Dame est alors implantée près du logis, sans doute dans la basse-cour.
Dès 1183, le même Henry II transforme ce manoir en maladrerie destinée aux jeunes filles nobles de Quevilly.
La chapelle reçoit le vocable plus approprié de Saint-Julien l'Hospitalier et est connue au treizième siècle sous le nom de Salle aux Pucelles.
Plusieurs érudits, dont Eustache-Hyacinthe Langlois, ont attiré l'attention sur l’intérêt de la chapelle et de ses peintures. Elles sont légèrement postérieures à l'édifice construit en 1160 : le premier tracé à l'ocre rouge a été peint sur l'enduit frais de la voûte où il s'est fixé par carbonatation. L'iconographie, axée sur la Vierge, avec la présence répétée des Rois-Mages au détriment de scène plus populaires, confirme la commande royale.
Les restaurations,
De lait de chaux en lait de cire, les peintures sont fixées à la gomme arabique en 1932. L'application de "Sang-dragon" sur celle-ci opère un détournement de programme iconographique aux conséquence inattendues…
Jean Taralon, dans son rapport de 1959 atteste alors de la pulvérulence de ces peintures, commençant sous la voûte du cœur et se poursuivant dans la nef, qui laisse par endroit voir la "sinopia", couche préparatoire.
Illusoire déposition "a strappo" où l'on recueille toutes les poussières d'étoiles au sol. Des ponts de couleur sont appliqués dans les lagunes, certains décors floraux sont empêchés et les personnages manquants sont alors inventés.
Le programme,
1 - Cheminer à l'envers. Respirer, inspirer. Expirer, et du deuil espérer. 2 - Fuis voilà le bilan : regards inquisiteurs sur les pots déchargés, insectes vrombissants. Vomissures épinglées, crachats satisfaisants… 3 - Et passer à l'avers, en tension. Du véhicule psychopompe à l'aplomb de la verge, la nef comme départ, verrou intimidant.
Là-haut, l'infini, ce zéro démontré, immaculée consomption du Veru Montanum vers le Mont Nominal.
Extrait de l'ouvrage réalisé par le Service Régional de l'Inventaire Général de Haute-Normandie, sous la direction de Claire Etienne-Steiner.
VERU MONTANUM | Chapelle Saint-Julien • PETIT-QUEVILLY, FRANCE - 2005
Vues depuis l'entrée
VERU MONTANUM | Chapelle Saint-Julien • PETIT-QUEVILLY, FRANCE - 2005
Vues du centre de l'installation
VERU MONTANUM | Chapelle Saint-Julien • PETIT-QUEVILLY, FRANCE - 2005
Vues depuis le chœur de la chapelle à l'aplomb des peintures murales
VERU MONTANUM | Chapelle Saint-Julien • PETIT-QUEVILLY, FRANCE - 2005
Vues générales